Une pathologie fréquente et sous-estimée : apnée du sommeil

L’apnée du sommeil, appelée aussi  syndrome des apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), se caractérise par la survenue d’obstructions fréquentes, complètes ou partielles des conduits respiratoires de l’arrière-gorge, durant le sommeil. Ces obstructions sont responsables d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration. Elles entraînent des pauses de respiration pouvant durer de 10 à 30 secondes, voire plus, et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit .

Le syndrome d’apnée du sommeil est une pathologie fréquente mais l’estimation de sa prévalence est complexe : elle varie en fonction du degré de gravité (légère, modérée, sévère) mesuré par l’index d’apnée-hypopnée qui quantifie le nombre d’apnées par heure et détermine la nécessité d’une prise en charge ou la mise en place d’une surveillance . Bien que touchant principalement les sujets d’âge moyen entre 40 et 70 ans, elle se présente aussi chez des sujets plus jeunes et chez les enfants. En France, environ 600 000 personnes sont traitées pour un syndrome d’apnée du sommeil et l’on estime qu’il concerne, chez les sujets de plus de 50 ans dans la population générale, environ 4% des hommes et 2% des femmes1.

Des symptômes identifiés mais une pathologie encore sous-diagnostiquée

« Les trois quarts des patients touchés par l’apnée du sommeil l’ignorent », précise le Docteur Jean-Baptiste Kerbrat, membre de la Fédération Française d’orthodontie (FFO), « l’apnée du sommeil peut être asymptomatique et le sujet concerné ignorer qu’il en souffre ; l’observation du conjoint qui constate les interruptions respiratoires est dans ce cas déterminante. Mais dans la majorité des cas, l’apnée du sommeil se manifeste par un faisceau de symptômes  : durant la phase de sommeil, le sujet présente des micro-éveils répétés provoqués par le cerveau en manque d’oxygène et des reprises de respiration bruyantes, associés ou non à des épisodes d’étouffement, de respiration haletante ou de ronflements et à des troubles du rythme cardiaque. Des symptômes qui varient en intensité et peuvent être provoqués par nombre d’autres pathologies mieux connues… Si bien qu’ils ne sont associés à une suspicion d’apnée du sommeil qu’assez tardivement par les médecins.»

L’observation de ces symptômes peut justifier l’orientation du patient vers une structure spécialisée dans le diagnostic des troubles du sommeil qui évaluera techniquement la suspicion d’apnée du sommeil et définira, le cas échéant, la prise en charge.

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